Profilage et pertes des liens sociaux au temps du coronavirus

Depuis le début de la crise actuelle, la situation vécue par les personnes sans-abri dans les espaces publics n’a pas changé outre mesure, ne serait-ce que parce qu’elles sont toujours aussi susceptibles de faire l’objet de pratiques de profilage et de judiciarisation. Elles continuent de se faire insulter, chasser d’un endroit à un autre, remettre des contraventions, menacées d’en recevoir ou d’être victimes d’abus physiques. Elles font aussi déjà les frais des récents leviers légaux mis en place par les autorités en fonction d’impératifs de santé publique, armes ultimes de l’actuel état d’exception susceptibles d’être utilisées abusivement à leur endroit. Malgré la mobilisation et les moyens imposants mis en place pour répondre à plusieurs des besoins des personnes les plus marginalisées, ces temps de pandémie rappellent le caractère tout à fait relatif de bien des droits, à commencer par ceux de circuler, de ne pas se faire harceler et de ne pas basculer inutilement dans l’arène judiciaire.

Cliquez ici pour consulter l’intégralité de cette lettre ouverte publiée sur le site de l’Observatoire sur les profilages.