Guérir la violence
– Aujourd’hui, le 25 novembre, est la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Voici la réflexion à laquelle nous vous invitons. –
La violence à l’égard des femmes, au 21e siècle, continue d’être un obstacle à la réalisation de l’égalité, au développement, à la paix et au respect des droits fondamentaux des femmes et des filles. En somme, la promesse des objectifs de développement durable (ODD) – ne laisser personne de côté – ne peut être remplie sans mettre fin à la violence à l’égard des femmes et des filles.[1]
La violence, telle que la définit l’Organisation mondiale de la santé (OMS), est « l’utilisation intentionnelle de la force physique, de menaces à l’encontre des autres ou de soi-même, contre un groupe ou une communauté, qui entraîne ou risque fortement d’entraîner un traumatisme, des dommages psychologiques, des problèmes de développement ou un décès. » [2]
Le stress post-traumatique est reconnu comme un effet désastreux de la violence.
Il fige la personne qui survit à la violence dans la réalité de l’événement traumatique, ce qui entraîne une altération de ses perceptions et la perte de sa sécurité profonde. S’ensuivent alors une dégradation de sa santé et de ses capacités relationnelles, une souffrance indicible et une vulnérabilité exacerbée à la violence. Cette problématique est à l’origine de la perpétuation de la violence faite aux femmes, dans toutes les communautés humaines.
Vue sous cet angle, la violence est une maladie.
Guérir la violence passe par dénouer le stress post-traumatique pour libérer la personne. Sinon, nous sommes condamnés à la haine, à la peur, à la honte, à l’agressivité, au racisme, à la vengeance… à l’impuissance et à la confusion devant les féminicides, les infanticides, les génocides, les suicides, les homicides, les guerres, la destruction de l’environnement, les pandémies. À la stérilité de nos dénonciations.
Nous connaissons bien la violence dans ses effets, particulièrement à l’égard des femmes et des filles, cette violence qui défie toutes les conventions. Mais qu’en est-il de ses causes? Les neurosciences nous permettent aujourd’hui de comprendre que la violence est un problème de santé publique. N’est-ce pas la piste à explorer de toute urgence pour nous prémunir contre le fléau de la violence?
Quand le stress post-traumatique bloque nos capacités de liens, de sécurité et d’amour, c’est toute la vie qui devient un enfer.
Léonie Couture
[1] https://www.un.org/fr/observances/ending-violence-against-women
[2] https://www.inspq.qc.ca/rapport-quebecois-sur-la-violence-et-la-sante/vers-une-perspective-integree-en-prevention-de-la-violence/definition-de-la-violence